Les Israéliens et les hommes de Mahmoud Abbas doivent se réunir à nouveau à Amman en Jordanie pour tenter de relancer les négociations directes en vue d’arriver à une « paix juste et durable » comme la communauté internationale l’exige par ses nombreuses résolutions. Une paix à deux états vivant en sécurité côte à côte. Objectif pourtant inscrit en grosses lettres dans la résolution 181 du 29 novembre 1947 et qui fut jusqu’à présent bien malmené.
Mahmoud Abbas : un Etat sans la paix |
Des négociations pour la paix?
Bien que les grandes puissances appuient ce renouveau des négociations, peut-on croire réellement qu’une solution en sortira ? Rien n’est moins sûr !
Analyse librement reproductible si accompagnée de la mention de l’url suivante : http://victor-perez.blogspot. com/2012/01/la-paix-pour- bientot.html
D’autres articles et vidéos ici : http://victor-perez.blogspot. com
Victor PEREZ
Le quatorze mai 1948, par la bouche de David Ben-gourion, le jeune Etat d’Israël avait accepté ce projet à deux états malgré qu’il n’était rien d’autre que le partage du territoire situé à l’ouest du Jourdain et qui aurait du lui revenir dans sa totalité. Les "Arabes de Palestine" avaient déjà reçu arbitrairement en 1923 quatre-vingts pour cent de la "Palestine mandataire". Ces derniers, mais aussi tous les autres Arabes de la planète, refusèrent que l’état juif renaisse de ses cendres et lui déclarèrent aussitôt la guerre.
Le refus arabe de la paix
Après la guerre des six jours de 1967, Moshé Dayan, alors Ministre de la Défense, proposa à la Ligue Arabe, de donner des territoires contre une paix définitive.
Trois non retentirent alors du sommet de Khartoum du premier septembre 1967 :
- pas de réconciliation avec Israël
- pas de reconnaissance de cet État
- pas de négociation avec lui et réaffirmation des droits du peuple palestinien sur son pays.
Le 13 septembre 1993 furent signés les « Accords d’Oslo » où fut enfin reconnue l’existence de l’Etat d’Israël mais aussi l’OLP en tant que seul représentante du "peuple palestinien’’. Cependant, ce que ne dirent pas ces ‘’accords’’ est le refus têtu du monde musulman d’accepter l’idée d’un Israël comme état du peuple juif.
Dès l’arrivée de Yasser Arafat dans la bande de Gaza en 1994, s’ensuivit une campagne de terreur envers les citoyens israéliens jusqu’à l’arrivée de Benjamin Netanyahou à la tête de l’exécutif en 1996.
Les échecs de la paix
Le calme revenu, Ehud Barak fut élu pour négocier, en l’an 2000, la paix à Camp David. A une proposition plus que généreuse, une « Palestine » sur près de quatre-vingt douze pourcent des territoires disputés et un partage de Jérusalem, l’Intifada des mosquées fut déclenchée.
Après des centaines de morts et de blessés de part et d’autre et la construction d’une clôture de sécurité décidée par Ariel Sharon du Likoud, celui-ci après avoir crée le partiKadima s’employa, en 2005, à retirer huit mille citoyens israéliens de la bande de Gaza pour tenter une paix sur le terrain. Un retrait unilatéral ayant permis, en fait, la création d’une base terroriste dirigée par le Hamas. L’opération « Plomb durci » ramena en 2008-2009 le calme sur les villes israéliennes frontalières de ce territoire.
Ayant succédé en 2006 à Ariel Sharon, Ehud Olmert proposa à Annapolis un accord dans lequel l’Autorité palestinienne recevra l’équivalent de cent pour cent des territoires disputés, Jérusalem-est comme capital, ainsi que l’internationalisation de la ville sainte. Le Président de l’AP avait alors jugé que « le fossé entre les positions israéliennes et palestiniennes était trop grand ». L’exigence d’un ‘’droit de retour’’ des héritiers du titre de « réfugiés palestiniens», au sein même de l’état juif, n’était pas évidemment encore accepté par « l’entité sioniste » !
Suite à ce rappel plus que succinct, peut-on imaginer que Mahmoud Abbas acceptera maintenant ce qu’il a de tout temps refusé ? Israël admis comme état juif, un renoncement à modifier par la démographie sa nature ainsi que sa quintessence -à savoir être le refuge du peuple juif- et Jérusalem comme capitale israélienne une et indivisible !
Bien sûr que non !
Chacun peut donc gager que l’étape à venir sera d’affirmer haut et fort, après la date butoir du vingt-six janvier fixée par le Quartet, qu’il aura tout fait pour sauver les ‘’négociations’’ et que la faute en revient exclusivement, par son intransigeance, au gouvernement de Benjamin Netanyahou. Ce qui lui permettra alors de poursuivre son combat dans les arènes juridique et diplomatique internationales, afin de contraindre Israël par la pression à accepter ce qu’il a toujours refusé.
A savoir son éradication totale et définitive.
Ce qui confirme que la paix n’est pas encore pour après-demain.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire