Le deuxième tour des élections présidentielles en Egypte aura lieu dimanche prochain et selon des sondages réalisés par des agents de la CIA sur place, le candidat des Frères musulmans l'emporterait avec une majorité écrasante de plus de 70%. Si cette estimation se confirmait dans les urnes, les conséquences seraient multiples pour la région et bien différentes de celles d'un résultat plus resserré. L'arrivée au pouvoir d'un candidat islamiste dans le plus important des pays arabes avec un tel écart représente une véritable révolution géopolitique, et est bien loin du message et de l'image que nous avons reçus des premières manifestations appelant à la démocratisation du monde musulman. Tout ça pour ça ! Tout ça pour avoir des Etats soumis à la Charia, tout ça pour installer le pouvoir des Salafistes et des Wahhabistes dans le premier pays à avoir signé la paix avec Israël ! Tout ça pour amener au pouvoir les ennemis de l'Occident et les partisans du Djihad! Tout ça pour faire reculer encore plus les droits de la femme ! Les indignés de la place Tahrir se sont-ils fait voler leur révolution, ou bien ont-ils été le cheval de Troie d'une guerre qui les dépasse ?
Sans doute un peu des deux.. A ce jour on ne sait pas encore quelles seront les prérogatives du Président, prévues par la nouvelle Constitution égyptienne. Une commission d'une centaine de membres siège depuis plus d'un an, mais elle n'a pas rendu ses conclusions. Les américains s'efforcent semble-t-il d'obtenir de l'armée égyptienne qu'elle continue d'assumer les même responsabilités qu'aujourd'hui et donc de contrôler le pouvoir en place. Les clés sont donc encore pour l'heure entre les mains du chef des armées, le maréchal Tantaoui, homme d'expérience, relativement âgé aussi, mais qui porte les derniers espoirs occidentaux. Un certain nombre de mesures doivent être annoncées à la veille du scrutin par l'armée pour éviter la promulgation de lois dangereuses par le nouvel élu. Curieusement à Jérusalem, le gouvernement israélien fait preuve d'une grande discrétion, dont on ne sait si elle provient de garanties obtenues de la part de Washington ou bien de contacts secrets avec l'armée égyptienne. Pourtant la révolution égyptienne a déjà eu deux conséquences majeures sur la vie quotidienne en Israël. Le premier est l'interruption des livraisons de gaz en provenance d'Egypte, qui a provoqué une augmentation des tarifs, car le gaz acheté dans d'autres pays est plus cher. Le second est la vague d'infiltration d'immigrants illégaux de pays africains, via la presqu'île du Sinaï, où les contrôles de l'armée égyptienne sont devenus totalement inefficaces, voire inexistants. Le nombre d'immigrants illégaux a triplé depuis l'an dernier et devient une bombe à retardement pour l'Etat d'Israël, qui n'est pas en mesure de les accueillir.
Sans doute un peu des deux.. A ce jour on ne sait pas encore quelles seront les prérogatives du Président, prévues par la nouvelle Constitution égyptienne. Une commission d'une centaine de membres siège depuis plus d'un an, mais elle n'a pas rendu ses conclusions. Les américains s'efforcent semble-t-il d'obtenir de l'armée égyptienne qu'elle continue d'assumer les même responsabilités qu'aujourd'hui et donc de contrôler le pouvoir en place. Les clés sont donc encore pour l'heure entre les mains du chef des armées, le maréchal Tantaoui, homme d'expérience, relativement âgé aussi, mais qui porte les derniers espoirs occidentaux. Un certain nombre de mesures doivent être annoncées à la veille du scrutin par l'armée pour éviter la promulgation de lois dangereuses par le nouvel élu. Curieusement à Jérusalem, le gouvernement israélien fait preuve d'une grande discrétion, dont on ne sait si elle provient de garanties obtenues de la part de Washington ou bien de contacts secrets avec l'armée égyptienne. Pourtant la révolution égyptienne a déjà eu deux conséquences majeures sur la vie quotidienne en Israël. Le premier est l'interruption des livraisons de gaz en provenance d'Egypte, qui a provoqué une augmentation des tarifs, car le gaz acheté dans d'autres pays est plus cher. Le second est la vague d'infiltration d'immigrants illégaux de pays africains, via la presqu'île du Sinaï, où les contrôles de l'armée égyptienne sont devenus totalement inefficaces, voire inexistants. Le nombre d'immigrants illégaux a triplé depuis l'an dernier et devient une bombe à retardement pour l'Etat d'Israël, qui n'est pas en mesure de les accueillir.
Israël se trouve aujourd'hui entre deux poudrières, une, la Syrie, dans laquelle une guerre civile fait rage et une, l'Egypte dans laquelle la violence d'une campagne électorale a déjà fait de nombreux morts. Obama attend novembre pour bouger, craignant que la moindre intervention ne lui fasse perdre les élections. Mais d'ici là ? La situation risque d'être irréversible, comme dans l'histoire du chasseur qui fuit le dragon et pense qu'il lui échappera s'il ne se retourne pas !
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire