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Après Sandy, Barack Obama laisse la Syrie se "libaniser"

Barack Obama

Entre deux rafales de vent de l'ouragan qui se déchaine sur la côte est des Etats-Unis, le président Obama a confirmé sa décision de ne pas intervenir en Syrie. Pire, il a envoyé son chef d'état-major le général Martin Dempsey à Ankara pour s'assurer que les Turcs ne créent pas de zones de sécurité terrestre et aérienne près de la frontière. Le président Assad a donc aujourd'hui les mains libres pour bombarder les rebelles. Néanmoins il n'est pas en mesure de mettre un terme à cette révolte et il est clair, au lendemain de l'échec du dernier cessez-le-feu, que la guerre civile en Syrie risque de durer encore de nombreux mois, voire des années. Au Proche-Orient, on appelle ça la libanisation d'un conflit, dans lequel on s'efforce, en divisant et en utilisant les dissensions internes, de faire perdurer une situation d'instabilité et de désordre. 
Mais à qui cela profite ? En général à celui qui fournit les armes ou fait le gendarme. Il est évident que, devant l'incapacité du président Obama à mener une politique cohérente, ce sont les Russes qui tirent les marrons du feu, car d'une part le destin de Bachar el Assad est entre leurs mains, et d'autre part ils réduisent l'influence américaine dans la région. Ils ont réussi à ne laisser à Obama que le choix d'un soutien à l'Arabie saoudite et au Qatar, dont on connait les relations étroites avec les Frères musulmans. La campagne électorale aux Etats-Unis, et l'ouragan Sandy, ont réussi à masquer les échecs cuisants de la CIA dans la gestion de deux affaires récentes: l'assassinat de l'ambassadeur américain en Libye et l'attentat contre Wissan Hassan, chef du renseignement au Liban, considéré comme le principal allié des services américains dans la région et dont la mort constitue une perte encore inestimable à ce jour pour Washington. Même si cet attentat porte la marque de fabrique de Damas, des enquêtes sont en cours au sein de la CI A pour expliquer les raisons de ces échecs à la fois stratégiques et opérationnels. Il s'agit d'une double perte pour les américains, car Wissan Hassan n'était pas seulement l'adversaire de Bachar el Assad, du Hezbollah et de l'Iran, mais jouait un rôle déterminant dans la lutte contre Al Qaida dans la région. La facilité déroutante avec laquelle les attentats de Benghazi et de Beyrouth ont été commis, et surtout les techniques utilisées, démontre non seulement une grande naïveté mais un manque total de professionnalisme inquiétant à long terme.
Lorsqu'on se remémore la situation au Proche-Orient, à la veille du premier mandat d'Obama et ce qu'elle est devenue aujourd'hui, on se demande ce qui adviendra dans quatre ans s'il était réélu, avec une bombe atomique à Téhéran, des régimes salafistes autour d'Israël, y compris en Jordanie et le Hamas à la tête de l'Autorité palestinienne... Mais tout cela n'est que de la politique fiction…

Michaël Bar-Zvi  Tet Zain Hechvan 5773

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