Mahmoud Ahmadinejad |
L'ancien chef des renseignements militaires, le général Amos Yadlin, a affirmé lors d'une conférence à l'Institut de recherche sur la sécurité nationale, que l'Iran franchirait dès l'été prochain, la ligne rouge tracée par le Premier Ministre israélien lors de la dernière assemblée générale de l'ONU. Depuis le début de l'année, les Iraniens ont enrichi une quantité d'uranium suffisante pour concevoir six bombes nucléaires, s'ajoutant à celle de l'année précédente, permettant le développement de quatre ogives. "Le programme de développement nucléaire iranien se poursuit et personne ne l'arrête" a déclaré Amos Yadlin en rappelant qu'Israël avait repoussé sa date limite pour une intervention militaire, afin de permettre aux Américains de négocier avec Téhéran. Les Etats-Unis souhaitent continuer leur action par les voies diplomatiques, mais ils risquent de devoir rapidement changer cette stratégie s'ils veulent respecter la parole de Barack Obama de ne pas accepter la présence d'une bombe atomique en Iran. Il ne reste que quelques semaines à la Maison Blanche pour obtenir un retrait du programme de développement, même si selon les experts israéliens, le point de non-retour est déjà dépassé. La dernière chance se trouve, semble-t-il, dans le résultat des élections qui vont se dérouler en Iran au mois de juin. Le nouveau gouvernement qui émergera de ce scrutin devra prendre une décision majeure, c'est-à-dire celle de transformer l'uranium en arme atomique ou pas. Il ne reste que deux mois à la diplomatie occidentale pour obtenir un retournement peu probable de la politique iranienne en la matière. Il est bien difficile de connaitre les tendances de l'opinion iranienne, d'autant que le choix ne doit se faire qu'entre des ayatollahs et des ayatollahs. Les rumeurs évoquent une forte baisse de popularité d'Ahmadinedjad, considéré comme le principal responsable de la situation économique et sociale difficile que vivent les habitants de ce pays, où se trouvent des richesses naturelles importantes. Le pouvoir en place a isolé l'Iran, entrainant de graves séquelles pour la population. Les Américains et l'Europe espèrent avoir un partenaire plus conciliant après le vote du mois de juin. Selon le général Yadlin, à cette date, l'Iran sera en mesure de produire une ogive nucléaire en deux mois maximum. C'est dans cette courte période qu'Israël devra décider d'une opération, malgré deux obstacles de taille: le premier est le manque de légitimité d'une telle action sur le plan international et le second la complexité d'une attaque sur un réseau à la fois très étendu et muni d'importants moyens de défense. Si l'on en croit le chef d'état-major israélien, Benny Gantz, Israël est en mesure de mener une attaque, mais il est évident qu'elle ne peut se réaliser sans un soutien logistique des Etats-Unis, voire d'autres pays de la région. Mais comme le prétend ce vieux proverbe persan : "mieux vaut avoir des douleurs que des remords".
Michaël Bar-Zvi Tet Vav be Yaar 5773
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