En avril, visionnez deux films de Billy Wilder sur TCM, la chaîne des grands classiques, tous les jeudis d’avril dès 20h40 avec une Journée spéciale le 28 avril. Au total, découvrez l'œuvre du réalisateur avec 8 Films en copies HD et un documentaire. Un Cycle parrainé par Patrick Brion.
Billy Wilder aux Oscars |
L'œuvre de Billy Wilder
Si l’œuvre de Billy Wilder, consacrée à la critique de la nature humaine, lui a valu une étiquette de misanthrope, chacun s’accorde avec le recul à saluer sa lucidité, tout comme son génie cinématographique auquel TCM rend hommage avec une sélection de films récemment restaurés et un documentaire-interview qui est un véritable testament.
Le cinéaste Billy Wilder
« Il y a trois cinéastes auxquels je veux rendre hommage : Billy Wilder, Billy Wilder et Billy Wilder »a déclaré Michel Hazanavicius en recevant son Oscar pour The Artist. Un bon mot qui en dit long sur la fascination exercée par l’intéressé sur ses pairs. De fait, rares sont les cinéastes qui ont atteint le degré de perfection de Billy Wilder dans l’art de raconter une histoire, tout comme peu ont égalé l’acuité de son regard sur la nature humaine. Une lucidité qui lui a forcément valu une réputation de cynique et de misanthrope alors qu’il se contentait, selon la formule célèbre de Bertrand Tavernier de décrire les hommes comme ils sont, à l’inverse d’un Frank Capra qui les montrait c omme ils devraient être.
Mais comment être optimiste quand, issu d’une famille juive austro-hongroise, on a perdu la plupart des siens dans les camps de la mort ? Ex-journaliste puis feuilletoniste avant de devenir scénariste pour la UFA, Billy Wilder, de son vrai prénom Samuel, a moins de trente ans lorsqu’il quitte Berlin au début des années 30 pour fuir les persécutions antisémites du Nazisme. Et réfugié à Hollywood, il ne met pas longtemps à faire valoir ses talents de scénariste, notamment en écrivant le Ninotchka d’Ernst Lubitsch. Quelques années plus tard, Wilder passe sans difficulté derrière la caméra, obtenant même, contrairement aux usages en vigueur à l’époque dans les studios hollywoodiens, de cumuler les fonctions de réalisateur et de scénariste. Un privilège à double tranchant car la puissance de ses histoires et la brillance de ses dialogues ont tendance à éclipser la qualité de sa mise en scène, taxée d’impersonnelle par ceux qui ne comprennent pas son souci de fluidité et son mépris des artifices. « Un bon cinéaste est un cinéaste que l’on ne voit pas » aime-t-il à dire. Une discrétion qui ne l’empêche de décrocher un Oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur avec Le Poison, l’un de ses premiers films, avec en prime une statuette du meilleur scénario et du meilleur acteur pour son interprète Ray Milland. Autant de récompenses méritées pour ce drame qui aborde sans détours le thème de l’alcoolisme. ... http://p.ost.im/p/dQraNe
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