Alors que des tractations sont en cours au Proche-Orient pour la déclaration d'un cessez-le-feu et malgré le prix très lourd qu'elle paie depuis une semaine, l'armée israélienne a obtenu des gains significatifs sur le terrain. Tsahal a neutralisé la majeure partie des tunnels dans le quartier de Sajayïa, a pris d'assaut les bases de commandement du Hamas à Khan Yunes et a commencé à investir les quartiers qui ont servi de base aux lancements de roquettes dans le nord de Gaza, à Beit Hanoun, Zeitoun et Djabalyia. Les tirs de roquette se poursuivent encore à partir du centre de la bande de Gaza et petit à petit Tsahal localise les sites de lancement dans des hôpitaux, des écoles et des immeubles civils. Le djihad islamique semble à court de munitions et a subi de lourdes pertes. Le Hamas possède encore des centaines de missiles dans ses dépôts. Contrairement à ce qu'annoncent les correspondants étrangers, l'attaque de grande envergure de Tsahal, visant à détruire le potentiel terroriste du Hamas n'a pas encore débuté. Selon les objectifs fixés, la première mission était le démembrement du réseau souterrain de Hamas, avant d'entreprendre le démantèlement des infrastructures du Hamas, dans un second temps. La question du cessez-le-feu ou d'une trêve humanitaire est un nuage de fumée diplomatique sur une situation internationale sans précédent. Le Hamas espère, à travers une guerre des images montée de toutes pièces, alerter l'opinion publique, mais à laquelle ni les Etats-Unis, ni l'Union européenne n'ont été sensibles. Sans le soutien de l'Egypte, et la solidarité timide de l'Autorité palestinienne, le Hamas ne compte que deux alliés: la Turquie, contrôlée malgré tout par les Américains sur le plan pratique si ce n'est sur le plan des déclarations belliqueuses; et le Qatar dont le double visage apparaît au grand jour. Grand argentier du terrorisme djihadiste d'un côté, le petit émirat achète à tour de bras des biens en Europe dont la valeur symbolique est évidente: grands hôtels, terrains de golf, équipes de football, compagnies d'aviation, banques, la coupe du monde, Al Djezira et la liste est encore longue. Les démocraties occidentales peuvent-elles encore fermer les yeux sur les milliards de dollars que le Qatar expédient aux mouvements intégristes à travers le monde? Les investissements du Qatar à Gaza n'ont servi qu'à la transformation de cette région en base terroriste, prenant ainsi en otage la population civile. Hôte du Qatar, Khaled Machal profite de sa richesse au détriment de ses frères malheureux servant de bouclier aux chefs du Hamas, qui se terrent "courageusement" dans des bunkers d'une profondeur de 30 mètres. Le butin du Hamas dans cette guerre est bien faible, après plus deux semaines, et se résume à la suppression des vols de certaines compagnies aériennes, qui ne paralyse pas le pays, mais crée certains désagréments aux voyageurs. L'Arabie saoudite plus prompte à réagir que l'occident a déjà signifié au Qatar qu'il devait cesser son aide massive aux mouvements djihadistes mais elle attend un soutien plus fort des Etats-Unis et de l'Europe pour mettre fin à cette hypocrisie.
Michaël Bar-Zvi Khaf Vav be Tamouz 5774
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