Alors que Mme Hidalgo vient de procéder à de nouvelles nominations à des postes importants de direction à la ville de Paris comme le dévoile
Le Parisien dans son édition du jour, Pierre-Yves Bournazel dénonce la politisation excessive de l’administration parisienne.
|
Pierre-Yves Bournazel |
Les nominations auxquelles la Maire de Paris a procédé cette semaine illustrent en effet particulièrement la multiplication de ceux que l’on pourrait qualifier pudiquement de «fonctionnaires aux profils politiques » : on apprend ainsi que M. Olivier FRAISSEIX vient tout juste d’être nommé directeur de la Famille et de la Petite Enfance. Sorti de l’ENA en 2003, ce dernier a été nommé sous-directeur en septembre 2013, directeur adjoint dans le courant de l’année 2014. Le fait qu’il ait été conseiller technique au cabinet de Bertrand DELANOE, puis conseiller de Claude BARTOLONE, Président de l’Assemblée Nationale, lui ont sans doute permis de se familiariser avec la problématique des crèches et des haltes garderies ; la Maire de Paris a par ailleurs nommé Mme Laurence GIRARD directrice auprès du Secrétaire général de la Ville de Paris, chargée des projets de réformes et de modernisation de l’administration. Au-delà du fait que cette nomination d’une « directrice auprès du secrétaire général » est inédite, Madame GIRARD nous est présentée comme disposant « d’une expérience professionnelle de 24 années en matière de management, de gestion de projets et de direction financière, à la fois, dans le secteur privé, le domaine associatif et dans celui de la politique de la ville ».
Le communiqué interne de la Ville de Paris omet de préciser que Madame GIRARD a été la secrétaire générale administrative du PS rue de Solferino, mem bre de TERRA NOVA, conseillère socialiste dans le 7ème arrondissement de Paris, cheffe de cabinet de Nicole BRICQ, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.
Ces deux noms ne sont hélas qu’un exemple sur la longue liste des nominations politiques que connaît la haute administration parisienne depuis l’élection de Mme Hidalgo à la Mairie de Paris, à l’instar de la nomination de M. Mansat, ancien élu, à un poste d’inspecteur général de la ville de Paris, ou encore de celles de Sylvain GAREL et Fabienne GIBOUDEAUX, recalés du suffrage universel à d’importants postes administratifs. Sans parler des nombreux postes dans la haute administration parisienne accordés à des anciens collaborateurs de cabinet d’élus de gauche. Le militantisme serait-il devenu un critère d’avancement à la Mairie de Paris ?
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire