L'évolution inquiétante de la situation au Proche-Orient rend-elle nécessaire l'étude des ethnies, tribus, courants et mouvements du monde islamique?
Si l'on en croit certains spécialistes, non seulement il ne faut pas commettre le péché d'amalgame à l'égard des musulmans modérés, mais on ne saurait confondre entre les différentes mouvances des musulmans intégristes. Un djihadiste peut en cacher un autre, et ceux qui tuent des civils par roquettes ne seraient pas les mêmes que ceux qui décapitent à tour de bras, et ne ressembleraient en rien à ceux qui les pendent haut et court en place publique, et qu'évidemment il faut à tout prix distinguer de ceux qui les massacrent à l'arme chimique, tandis qu'il faut éviter de mettre dans le même sac que ceux qui les liquident à la Kalachnikov.
La facilité avec laquelle nous acceptons ces débats d'experts, qui expliquent avec beaucoup de sérieux et d'aplomb les profondes divergences entre toutes ces organisations sur leur conception de la charia, est déconcertante. Cette savante glose sur les nuances entre Aqmi, Al Qaida, Boko Haram, Djamat Al Nosrat, Hamas, les Frères musulmans, le Hezbollah ou Daesh peut-elle vraiment servir à conduire une stratégie politique ? Ou bien sert-elle uniquement à certains hommes politiques pour justifier leur manque de courage à lutter contre ce fléau qui menace l'équilibre du monde. Car ce qui se dissimule derrière ces doctes exposés d'experts c'est un esprit que l'on connaît depuis des décennies, celui de la compromission et de la lâcheté. Lorsque l'on dit tous les terroristes ne sont pas pareils ou bien on ne peut pas gagner la guerre contre le terrorisme, c'est que l'on sous-entend et que l'on nous prépare à une collaboration avec ceux d'entre eux qui seraient les plus présentables. Comme disait le héros de Romain Gary, Salomon "tout est affaire de confection", et demain on va habiller l'Iran de nouveaux vêtements, qui rendront même l'arme atomique sympathique, comme l'on a depuis longtemps taillé en Occident les costumes de nos amis saoudiens et qataris d'une coupe recommandable. On oublie que l'Arabie saoudite décapite chaque année des dizaines de condamnés à mort en public, que Téhéran pratique la pendaison publique, que les Emirats coupent les mains des voleurs, ou que l'Autorité palestinienne appliquent la peine de mort aux Arabes qui vendent des terres à des Juifs. Qui sont les musulmans modérés? La majorité nous dit-on, car on le sait le fondamentalisme islamique tue essentiellement des coreligionnaires. Pourtant le nombre peu élevé de participants aux manifestations contre l'Etat islamique de la semaine dernière a de quoi nous inquiéter, d'autant que les sondages réalisés à l'intérieur des communautés musulmanes montrent un soutien populaire croissant au fondamentalisme. On le sait il faut toujours intervenir en amont pour prévenir le fléau, or les Etats-Unis et les pays occidentaux ne se sont résignés à intervenir qu'à partir du moment où la menace prenait la forme d'un Etat, aussi bien au Mali qu'en Irak. Comment expliquer alors les pressions qu'ils exercent sur Israël pour la création d'un Etat palestinien dont on sait qu'il tombera sans coup férir dans le giron des djihadistes ?
Si l'on en croit certains spécialistes, non seulement il ne faut pas commettre le péché d'amalgame à l'égard des musulmans modérés, mais on ne saurait confondre entre les différentes mouvances des musulmans intégristes. Un djihadiste peut en cacher un autre, et ceux qui tuent des civils par roquettes ne seraient pas les mêmes que ceux qui décapitent à tour de bras, et ne ressembleraient en rien à ceux qui les pendent haut et court en place publique, et qu'évidemment il faut à tout prix distinguer de ceux qui les massacrent à l'arme chimique, tandis qu'il faut éviter de mettre dans le même sac que ceux qui les liquident à la Kalachnikov.
La facilité avec laquelle nous acceptons ces débats d'experts, qui expliquent avec beaucoup de sérieux et d'aplomb les profondes divergences entre toutes ces organisations sur leur conception de la charia, est déconcertante. Cette savante glose sur les nuances entre Aqmi, Al Qaida, Boko Haram, Djamat Al Nosrat, Hamas, les Frères musulmans, le Hezbollah ou Daesh peut-elle vraiment servir à conduire une stratégie politique ? Ou bien sert-elle uniquement à certains hommes politiques pour justifier leur manque de courage à lutter contre ce fléau qui menace l'équilibre du monde. Car ce qui se dissimule derrière ces doctes exposés d'experts c'est un esprit que l'on connaît depuis des décennies, celui de la compromission et de la lâcheté. Lorsque l'on dit tous les terroristes ne sont pas pareils ou bien on ne peut pas gagner la guerre contre le terrorisme, c'est que l'on sous-entend et que l'on nous prépare à une collaboration avec ceux d'entre eux qui seraient les plus présentables. Comme disait le héros de Romain Gary, Salomon "tout est affaire de confection", et demain on va habiller l'Iran de nouveaux vêtements, qui rendront même l'arme atomique sympathique, comme l'on a depuis longtemps taillé en Occident les costumes de nos amis saoudiens et qataris d'une coupe recommandable. On oublie que l'Arabie saoudite décapite chaque année des dizaines de condamnés à mort en public, que Téhéran pratique la pendaison publique, que les Emirats coupent les mains des voleurs, ou que l'Autorité palestinienne appliquent la peine de mort aux Arabes qui vendent des terres à des Juifs. Qui sont les musulmans modérés? La majorité nous dit-on, car on le sait le fondamentalisme islamique tue essentiellement des coreligionnaires. Pourtant le nombre peu élevé de participants aux manifestations contre l'Etat islamique de la semaine dernière a de quoi nous inquiéter, d'autant que les sondages réalisés à l'intérieur des communautés musulmanes montrent un soutien populaire croissant au fondamentalisme. On le sait il faut toujours intervenir en amont pour prévenir le fléau, or les Etats-Unis et les pays occidentaux ne se sont résignés à intervenir qu'à partir du moment où la menace prenait la forme d'un Etat, aussi bien au Mali qu'en Irak. Comment expliquer alors les pressions qu'ils exercent sur Israël pour la création d'un Etat palestinien dont on sait qu'il tombera sans coup férir dans le giron des djihadistes ?
Hatima Tova Moadim le Simkha
Michaël Bar-Zvi Het Tichri 5775
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