L'affaire Al-Dura |
Le magazine Regards, de la communauté juive de Belgique, a diffusé dans sa dernière parution du 1er février un article intitulé « Al-Dura : L’affaire dans l’affaire » (1) qui visait à recueillir l’appréciation d’observateurs de ce débat qui continue d’occuper la place publique.
Al Dura : l'affaire dans l'affaire
Lire l’opinion mais aussi les révélations de quelques-uns de ces observateurs à la lueur de la décision de l’avocat général, Jean Berkani, de recommander le 14 février dernier à la Cour de Cassation de rejeter le pourvoi (2) de Charles Enderlin et France 2, contre les arrêts rendus en faveur de Philippe Karsenty les 3 octobre 2007 et 21/05/2008 par la Cour d'appel de Paris, est parfois très intéressant, parfois plus que comique.
Il est vrai que le ridicule ne tue plus de nos jours.
Analyse librement reproductible si accompagnée de la mention de l’url suivante : http://victor-perez.blogspot. com/2012/02/encore-laffaire- al-dura.html
D’autres articles ici : http://victor-perez.blogspot. com
Victor PEREZ
Le premier d’entre eux est Michel Huisman, ancien Directeur général de Télé-Bruxelles de 1996 à 2006. Celui-ci a écrit, depuis, une pièce de théâtre dénommée « Intox » (3) et concernant les coulisses de ces médias qui déversent, jour après jour, la ‘’bonne parole’’. Cette pièce est basée sur une vidéo concernant l’affaire Al-Dura et qui a été assemblée par la Metula news Agencydont le rédacteur en chef est Stéphane Juffa.
« On me l’avait fait parvenir alors que j’étais directeur général de Télé-Bruxelles. Ebranlé par cette affaire, je l’avais donnée à mon rédac chef pour qu’il la visionne et en discute avec ses journalistes. Mais la cassette a disparu et le débat n’a jamais eu lieu. Quand j’ai quitté mes fonctions, j’ai donc décidé d’écrire cette pièce ».
Censure avez-vous dis ? Comme c’est bizarre !
Les "observateurs" de l'affaire Al-Dura
Le deuxième ‘’observateur’’ est le journaliste belge Ouri Wesoly qui écrit pour le site du CCLJ et que l’on ne présente plus pour être à gauche toute. S’il existe un « doute raisonnable et légitime sur l’origine des coups de feu qui ont tué le petit Mohamed Al-Dura et blessé son père » nous dit-il, « une certaine droite a bâti une de ces théories du complot qu’on croyait réservées au monde arabe ».
C’est Stéphane Juffa, rédacteur en chef de la Mena, premier responsable de la ‘’cabale’’ contre Charles Enderlin, et ne pouvant pas même souffrir la droite modérée en peinture qui sera ravi d’être associé à cette théorie du complot !
Le troisième témoin est de la même veine. Journaliste au Point et signataire de l’appel de soutien à Charles Enderlin en juin 2008, Claude Askolovitch assure de son « Soutien inconditionnel à Enderlin contre des agitateurs comme Karsenty (…) C’est une position affective, morale, politique, raisonnée : la paranoïa et le glissement à l’extrême droite d’une partie de la Diaspora est terrifiant, et ce qu’on a appelé l’affaire Al-Dura en a été un prétexte et un vecteur » contre l’envoyé permanent de France 2 à Jérusalem. Celui-ci, selon ce témoin « a été victime de ce qui peut devenir un fascisme juif » !
C’est ce même journaleux qui a osé qualifier le peuple Suisse de « salaud » pour avoir voter majoritairement à un référendum populaire en faveur de l'expulsion des étrangers délinquants.
A n’en pas douter, de l’objectivité à l’état pure et non pas un gauchisme fétide qui obture toute réflexion !
Ancien journaliste du quotidien Le Monde, mais aussi ancien rédacteur en chef du mensuel Regards, auteur de plusieurs essais, Luc Rosenzweig pose la question qui ‘’tue’’. Il s’étonne, quant à lui, que France 2 n’ait pas jugé utile de poursuivre le documentaire de la journaliste Esther Shapira, diffusé par la principale chaîne allemande ARD, qui « pourtant l’accable » par les faits et arguments qui accréditent la thèse de la mise en scène ?
Il conclut que « France 2, Charles Enderlin et Talal Abou Rahma se sont livrés à une méprisable opération de désinformation dont les conséquences furent dramatiques. Les mensonges réitérés pendant plus d’une décennie par Charles Enderlin doivent être pris pour ce qu’ils sont : un misérable kit de survie professionnelle ».
Rien de moins !
Les amis de Charles Enderlin et de l'affaire Al-Dura
Le dernier intervenant est historien, professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem et se présente comme « ami » de Charles Enderlin. Simon Epstein se positionne contre le complot anti-israélien et pour l’erreur journalistique. Ce grand ‘’ami’’ prétend « de manière absolue que son correspondant n’est pas crédible, parce que le jour du déclenchement de l’intifada, un Palestinien comme Talal Abou Rahma, professionnel mais aussi militant engagé, ne peut pas dire : ce sont peut-être les Palestiniens qui ont tué Al-Dura. La faute d’Enderlin est de faire confiance à son représentant et de répéter que ce sont les Israéliens, parce qu’on ne peut pas le savoir ».
Les tenants de la ‘’cabale’’ anti-Enderlin -forcément de droite paraît-il- ne disent pas autre chose. Ceci dit, reconnaître la marque de fabrique de Pallywood tout en soutenant un ‘’ami’’ est très fort ! S’il aurait été honnête jusqu’au bout, cet historien aurait du admettre la possibilité qu’un professionnel juif et israélien peut-être, également, un militant engagé et donc de parti-pris.
Exit, en conséquence, la déontologie du métier !
A l’aune de ces remarques, et quelque soit le verdict prochain de la Cour de Cassation, il n’en reste pas moins que le refus de France télévision de toute commission analysant objectivement les dires des opposants mais aussi les blessures de Jamal Al-Dura, prétendument infligées par les soldats israéliens, restera comme un aveu de soutien à la thèse anti-israélienne et donc un grave manquement à la règle de neutralité qui doit diriger le service publique.
Victor PEREZ ©
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Encore l'affaire Al-Dura
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