Le faux scoop Al-Dura.
Analyse librement reproductible SI accompagnée de la mention de l’url suivante : http://victor-perez.blogspot. com/2011/12/lenfant-mohamed- dura-nest-pas-mort-sous.html
Voir aussi la vidéo : La vérité sur les réfugiés du conflit israélo-arabe dite par le vice-ministre israélien des Affaires étrangères
Victor PEREZ
Philippe Karsenty. Le faux Al-Dura |
Chacun se souvient du ‘’scoop’’ de Charles Enderlin, affirmant sûr de son fait qu’un enfant et son père ‘’furent pris pour cibles par les soldats israéliens’’. En fait, seul son cameraman Talal Abu-Rahmeh était sur place dans la bande de Gaza pour filmer la scène de ‘’l’assassinat’’. Porteur de malchance, il ne put filmer que cinquante-cinq secondes du ‘’meurtre’’ car la batterie de sa caméra s’était déchargée !? Il ne put filmer aussi ‘’l’agonie’’ de Mohamed A-Dura, pourtant certifiée dans la boîte par son patron ! Ni son départ pour la morgue ! Ni l’ambulance qui emmena son père vers l’hôpital. Pas même la scène de ‘’l’assassinat’’, la couleur du sang versé ou un témoignage à chaud !
Une malchance qui aurait dû être, à lui seul, le scoop de l’année 2000 si l’on sait qu’il était au service d’un grand professionnel du journalisme, lui-même travaillant pour une grande chaîne publique française ne manquant pas de moyens financiers. Une ‘’calamité’’ qui toucha pareillement tous les autres reporters sur place, car nul n’en profita pour détourner le « scoop » de France 2 à son profit par de nouvelles images et montrer ainsi la « barbarie israélienne » si chère à tant de ‘’journalistes intègres’’ !
Al-Dura et France 2
Une telle infortune qu’une rumeur en profita pour monter et s’amplifier ! D’aucuns, après enquêtes minutieuses, y virent une «mise en scène» profitant politiquement au camp ‘’palestinien’’.France 2 et son envoyé permanent en Israël se fâchèrent tout rouge de cette accusation et portèrent plainte pour diffamation contre ces «extrémistes de droite» qui ne connaissent rien au reportage de terrain. Ils gagnèrent les procès en première instance puis perdirent en Cour d’Appel celui intenté contre Philippe Karsenty.
Vexés, ils amenèrent l’affaire à la Cour de Cassation, la plus haute instance judiciaire française. Jean Berkani, l’avocat général de cette cour, vient de donner raison à celui-ci. Dans l’avis transmis, il confirme la décision de la Cour d’appel déboutant le journaliste de France 2 de sa plainte qui affirmait que son reportage était truqué. Sauf surprise, la Cour de cassation devrait, début janvier, rejeter ce pourvoi en se rangeant à l’avis de son avocat général.
Certes, rien n’est encore clos ! Mais il n’est pas interdit, d’ors et déjà, de réfléchir et s’interroger sur l’attitude des uns et des autres ces dernières années. Sur ceux qui ont pris fait et causes pour le journaliste et la chaîne qui l’emploie sans même consulter le dossier comme le firent les juifs et leurs soutiens forcément «extrémistes de droite».
Al-Dura et Charles Enderlin
Tout d’abord Charles Enderlin lui-même. Il a poursuivi son combat pour défendre son ‘’honneur’’ bafoué criant partout qu’il est la « victime de la théorie du complot dans la mort d’un enfant ». Thème inspirant l’entête de son blog. Il n’a guère encouragé une commission d’enquête sur la question ni a informé sur les dires de ses opposants.
Il a préféré écrire, entre autres défenses, un livre intitulé « Un enfant est mort ». Aujourd’hui, les tribunaux qui se sont penchés sur cette affirmation attestent que rien n’est moins sûr et qu’il est sain de soulever le doute d’une « mise en scène » dont le grand ‘’professionnel’’ de France 2 fut le dindon de la farce mais aussi celui qui en accorda l’imprimatur.
Il faut aussi s’interroger sur la légion d’honneur au grade de chevalier que lui remis le Président de la République Nicolas Sarkozy. Etait-ce pour mérites rendus à la patrie ? Si oui, il faut se dépêcher de les graver dans le marbre et les enseigner dans toutes les bonnes écoles de journalisme qui ont perdu de vue la déontologie du métier.
Il faut aussi se souvenir de cette pétition lancée en sa faveur et intitulée « Pour Charles Enderlin » (1), dénonçant une « campagne obstinée et haineuse (qui) s’efforce de salir la dignité professionnelle de notre confrère Charles Enderlin, (…). Voilà sept ans que les mêmes individus tentent de présenter comme une "supercherie" et une "série de scènes jouées" son reportage montrant la mort de Mohammed al-Doura, 12 ans, tué par des tirs venus de la position israélienne, le 30 septembre 2000, dans la bande de Gaza, lors d’un affrontement entre l’armée israélienne et des éléments armés palestiniens. »
Une pétition à laquelle s’ajouterait donc la Cour d’Appel ainsi que l’avocat général de la Cour de Cassation !?
Une pétition à laquelle ont souscrit, par solidarité corporatiste, nombre de médias, lesquels n’ont guère pris le temps de communiquer la version opposée à leurs lecteurs.
Mais aussi des Journalistes tels Claude Angelli (Canard Enchaîné), Claude Askolovitch (Le Nouvel Observateur), Jean-Claude Allanic (ex-médiateur France 2), ou encore Michel Bôle-Richard(Le Monde).
Des personnalités également ont signé cette pétition : Avraham Burg (ancien président de la Knesset), Esther Benbassa (sénatrice du parti EE.LV) ou encore, pour ne citer que ceux s’affirmant juif et proche de l’Etat d’Israël, Théo Klein (Avocat et ancien président du CRIF).
Tous, des individus ayant bafoué le droit à l’information par leur emprise malsaine sur les médias mais aussi les politiques. France 2 étant la chef de file de ce combat contre la recherche de la vérité. Un film de la chaîne allemande ARD était à sa disposition et n’a jamais été diffusé sur sa fréquence. Philippe Karsenty, ou tout autre tenant de la thèse accusatrice y ont été interdit d’antenne. Le Crif avait exigé une commission d’enquête honnête. Patrick de Carolis, l’ancien président de France Télévisions l’avait promis. Elle ne sortit jamais de la boîte à promesses.
Tous ces moyens, toutes ces pressions n’auront au final pas servi à grand-chose. Sauf à salir l’Etat d’Israël et ses soutiens, juste le temps que la vérité sorte enfin de la prison où ils l’ont installé pour y laisser entrer, bientôt, ceux qui ne savent plus ce qu’est la démocratie et l’éthique de l’information.
Liens :
Victor PEREZ © sur l'affaire Al-Dura
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