C'était aujourd'hui l'entrée officielle du mouvement palestiniste arabiste à l'UNESCO.
Mahmoud Abbas, fidèle successeur de Yasser Arafat |
Par muzan pour Francis-info
Paris et la tribune palestiniste
C'est donc à Paris, au siège de l'UNESCO que s'est rendu Mahmoud Abbas. Ce premier lever de drapeau s'est déroulé ce mardi à Paris, lors d’une cérémonie officielle, en présence de Mahmoud Abbas, du ministre palestiniste des Affaires étrangères et de la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova. Un acte symbolique après l'entrée du mouvement arabiste palestiniste d'Abbas comme 195e membre le 31 octobre dernier, alors même qu'il ne s'agit pas d'un Etat. Une première.
On le sait, c'est l'occasion pour ce mouvement de revendiquer des sites culturels en Israël, et de bloquer les progrès de la science et de la recherche en Israël en les faisant reconnaître patrimoine palestiniste afin de nous expliquer qu'il n'y a jamais eu de temple juif à Jérusalem, que Maïmonide étaitun musulman ou, comme l'a fait Abbas dans son discours à l'ONU, de nous expliquer qu'il y a deux religions en terre sainte : le christianisme et l'islam. Oups, il en a oublié une! Paris a donc raison d'accueillir avec un tapis rouge Mahmoud Abbas, c'est quelqu'un de confiance, c'est sûr.
Le mouvement palestiniste : deux poids deux mesures
C'est l'occasion aussi pour nous de mettre le doigt sur une différence de traitement qui passe souvent inaperçue. C'est aujourd'hui que Louis Aliot, le conjoint de Marine Le Pen quitte Jérusalem pour Bethlehem. Or on connaît l'hostilité de l'Etat d'Israël, de la communauté juive et de tous les partis politiques français pour le FN. Jean-Marie Le Pen a eu des mots inacceptables et il n'est jamais revenu dessus. Marine Le Pen, sans partager ces mots, ne les a peut-être pas condamnés suffisamment fort. C'est possible. Mais alors on ne comprend pas pourquoi le gouvernement israélien, les média, les partis politiques français, l'UNESCO, l'ONU, bref le monde entier fait un tel accueil à Mahmoud Abbas. Il a pourtant eu des mots bien plus durs que Jean-Marie Le Pen, pire il les a écrits. A l'ONU, Mahmoud Abbas a réclamé une "Palestine" judenrein, vide de Juifs, et en 1990, il a écrit une thèse négationniste. Et même s'il cultive le double language comme son prédécesseur Arafat, il n'est jamais revenu clairement sur cette thèse. Plusieurs personnalités à qui la question a été posée, l'ont écarté comme quelque chose qui n'est pas sérieux, une erreur de jeunesse, un élément auquel il ne faut pas prêter attention. C'est curieux ce deux poids deux mesures. De ce point de vue Mahmoud Abbas est bien pire que Jean-Marie Le Pen, mais pour des raisons politiques diverses, tout le monde fait semblant de ne pas le savoir.
Il conviendrait au contraire de prendre Mahmoud Abbas et le mouvement palestiniste au sérieux.
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