Démarche méritoire dès lors que l’on sait, toujours d’après ce syndicat, que « De plus en plus souvent, dans certaines rédactions, on suscite, on encourage, au minimum on tolère, des mises en scène de l’information en contradiction frontale avec la stricte rigueur qui doit rester de mise dans notre profession » [Stop aux mises en scènes de l’information (2)].
Analyse librement reproductible si accompagnée de la mention de l’url suivante : http://victor-perez.blogspot. com/2012/03/le-syndicat- national-des-journalistes.html
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Victor PEREZ
Mais attention ! Pas chez France 2 dont le journaliste Charles Enderlin a été « gravement diffamé » par Philippe Karsenty lorsqu’il « avait demandé sa destitution en dénonçant la diffusion ‘’d’un faux reportage, une pure fiction comportant, en première partie, une série de scènes jouées’’ ».
Sur France 2, foi de SNJ, la déontologie fut, dans ce cas, respectée SCRU-PU-LEU-SE-MENT.
Pour cette raison, celui-ci a déjà jugé inutile le prochain procès. Il y a diffamation (3) ! Point barre ! « Le 30 septembre 2000, le jeune Mohammed Al Durah (12 ans) était tué à Gaza ». Que nul n’en doute ! Il ne s’agit pas ici, pour le syndicat, d’une mise en scène produite par Talal Abu Rahmeh, le caméraman ‘’palestinien’’.
- Que les Juges de la Cour d’Appel aient, après avoir visionné les rushes que France 2 refusait de communiquer de lui-même, relaxé le ‘’diffamateur’’ ne l’interpelle nullement !
- Que la Cour de Cassation ait invalidé cette relaxe pour l’unique raison que les Juges de la Cour d’Appel n’ont pas « le pouvoir de provoquer, compléter ou parfaire » l’établissement de toute preuve incombant uniquement au ‘’prévenu’’ ne l’émeut point davantage ! Nul n’espère d’ailleurs que le SNJ exige, au nom de cette même déontologie dont il a la charge, que les rushes soient spontanément communiqués au prochain tribunal. Un journalisme ‘’digne de ce nom’’ n’a pas, apparemment, les besoins de vérité et de rigueur des faits comme principes à respecter.
- Que le Docteur Yehuda David fut relaxé de toutes diffamations concernant ses affirmations démentant les blessures de Jamal A-Dura ne pousse pas à la réflexion les membres du SNJ.
Bref ! Il n’y a là, au contraire des obligations déontologiques de la profession que ce syndicat a rédigé, aucune « réelle volonté collective d’améliorer la qualité de l’information » afin de faire baisser ‘’la défiance de l’opinion public qui prend des proportions particulièrement alarmantes’’.
A preuve, la place du SNJ « aux côtés de son confrère depuis le début ainsi qu’une très grande partie de la profession » et son salut à « la décision des hauts magistrats qui rendent son honneur professionnel à Charles Enderlin et à tous les journalistes du service public, solidaires » (sic).
Il ne lui reste plus qu’à prier que Philippe Karsenty ne trouve les moyens de fournir ces mêmes rushes lors de la prochaine audience. Images qui pourraient lui amené une nouvelle relaxe et, outre à France 2 et son envoyé permanent à Jérusalem, également l’opprobre sur ce syndicat à la déontologie sélective.
Victor PEREZ ©
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