Dimanche et lundi dernier les dirigeants de Qatar et de la Ligue arabe ont organisé une conférence internationale sur Jérusalem à Doha.
Ils ont ainsi succédé dans la tenue de ce colloque à Muhamar Khadafi, qui avait été le maître de cérémonie de la précédente édition de ce forum, dont l'unique objectif est de condamner Israël pour sa politique de "judaïsation" de sa capitale. Rien de nouveau sous le soleil. Pourtant ce qui est intéressant dans cette conférence c'est la liste des participants, un peu plus de 300 selon les organisateurs. La France, par exemple, était représentée par son Ambassadeur Stanislas de Laboulaye et un journaliste du Nouvel Observateur, René Backmann, proche de Charles Enderlin et Rony Braumann. L'Unesco par sa déléguée aux affaires du Proche-Orient Elpida Rouka. L'ONU avait dépêché son émissaire spécial pour le Proche-Orient, Robert Serry. L'Espagne était représentée par un juge de la Cour Suprême Jose Antonio Pallin. Le mouvement Haredi des Netourei Karta avait, lui aussi, envoyé plusieurs membres à ce colloque.
Mais le plus choquant est sans aucun doute la participation de deux députés israéliens arabes Ahmad Tibi et Taleb ASaana, qui ont également assisté à une séance d'hommage à Yasser Arafat. Certes la démocratie a un prix, notamment pour ce qui est des libertés de circulation et d'expression. En tant que contribuable, je verse ma quote-part aux salaires de ces deux éminents parlementaires, mais il me semble que cette rémunération doit concerner un travail de législation dans le cadre de la Knesset et non une action visant à déligitimer Israël. Ils seraient bien avisés de promulguer des lois en faveur des électeurs de la minorité arabe qu'ils représentent plutôt que de s'afficher avec les dirigeants du Hamas, les émissaires d'Ahmadinedjad ou le sénateur pakistanais Muhammad Zafar Raja. Ces deux députés peuvent librement exprimer leur désaccord avec la politique du gouvernement israélien, dans le cadre de la Knesset, mais devons-nous accepter qu'ils siègent avec ceux qui veulent détruire la démocratie qui les emploie, hors du pays? Au terme de cette conférence, l'émir du Qatar Al Thani a demandé aux Nations-Unies d'enquêter sur la judaïsation d'Israël et les violations du droit international selon lui. Rappelons-lui seulement qu'avant 1967, les Juifs n'avaient pas accès au Mur des lamentations et que sur son esplanade l'armée jordanienne avait installé des latrines. Eveillons aussi, par exemple, son attention bienveillante sur les dégâts causés par les pillages du Wakf, Comité musulman des lieux saints, dans les fouilles archéologiques de la citadelle de David, recélant de nombreux trésors de la civilisation.
Michaël Bar-Zvi Zaïn Be adar 5772
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