Fabius se fiche d'Israël

Laurent Fabius
Pour une fois, la campagne israélienne et le vote des Israéliens ont concerné essentiellement des questions de société, d'économie, de vivre ensemble dans une nation.

Le conflit entre Israël et ses voisins a été moins traité, notamment parce qu'Israël, justement, n'est pas seul, et qu'il ne peut pas forcer l'autre camp à renoncer à ses supercheries, ses appels à la haine et sa volonté de destruction d'Israël. Concrètement il existe d'ores et déjà quasi 3 Etats "palestiniens" : la Jordanie est le premier, Israël est le second, la bande de Gaza pourrait déjà être le 3e si les Gazaouis le voulaient. Mais ils ne le veulent pas.

Mais le Quai d'Orsay n'a qu'une seule obsession : ne surtout pas lâcher Israël et l'obliger à renoncer encore et encore à un nouveau morceau de son territoire, pour se réduire comme peau de chagrin.

En effet, à peine les élections en Israël viennent d'avoir lieu, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, ce matin sur France info, a souhaité que le prochain gouvernement israélien engage "très vite" des négociations avec Abou Mazen, estimant que 2013 ne devait pas être "une année blanche pour la paix. Pour nous, l’une des questions majeures, c’est le conflit israélo-palestinien, dit-il, or dans la campagne (électorale israélienne), ce thème n’a recueilli qu’un intérêt assez mineur".

Justement M. Fabius.

Justement, ce thème est mineur (quoique pas tant que ça) parce qu'Israël a déjà fait tout ce qu'il avait à faire dans le passé et que toutes les négociations ont échoué.




Aussi les Israéliens en sont lassés et ont arrêté de croire au père noël. La paix ne dépend pas d'eux, mais de la volonté de leurs voisins.

Mais les questions sociales en Israël, Fabius s'en fout. La percée Lapid et le camp laïc, les problèmes liées à la question religieuse, Fabius s'en fout là encore. Ces questions ne peuvent jamais servir que d'éléments d'accusations contre Israël, rien d'autre.

En vérité le Quay d'Orsay se fiche pas mal d'Israël, ce qui l'intéresse c'est de pousser Israël à accepter les conditions et la vision du Quay d'Orsay, sous pression du lobby arabe. Mais la vie en Israël, sa sécurité, le vivre-ensemble, son bien-être,il s'en fout.

On pourrait répéter notre canular sur le Mali.

Imaginez-vous si, au lendemain de l'élection de François Hollande, le ministre des affaires étrangères d'Israël avait déclaré à la radio : "il faut que le gouvernement français engage "très vite" des négociations au Mali ou en Corse. 

Qui n'aurait pas trouvé cela déplacé?
La France devrait donc cesser de faire de l'ingérence dans les affaires d'Israël.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Rechercher dans ce blog

Le + lu cette semaine

Fourni par Blogger.