"Être à l'origine d'une attaque terroriste " n'est pas un motif suffisant pour être inscrit sur la liste des organisations terroristes, tout au moins pas sur la liste de l'Union européenne, a déclaré Gilles de Kerchove, haut responsable de l'Union européenne sur le contre-terrorisme, cité ce lundi par le nouveau site européen Observer.
Le haut-fonctionnaire a ajouté qu'effectivement "d'autres critères étaient à prendre en considération, outre l'exigence légale, par exemple, une évaluation politique du contexte et du moment. ".
Autrement dit, le Hezbollah pourrait être reconnu comme fondé à pratiquer le terrorisme.
De Kerchove souligne par ailleurs qu'il n'existe "pas de consensus entre les différents États de l'UE " sur l'utilité ou pas d'inscrire sur cette liste le Hezbollah qui, remarque-t-il, fait partie du gouvernement libanais.
La France avait du reste été citée il y a quelques semaines comme étant le pays qui refusait cette mise à l'index du Hezbollah pour "préserver l'unité du Liban ".
Selon Israël, il ne fait aucun doute que le Hezbollah est, entre autres, derrière l'attentat contre un bus de touristes israéliens, commis le 19 juillet dernier à Burgas en Bulgarie, qui a causé la mort de cinq Israéliens et du chauffeur de bus bulgare.
Responsables américains et israéliens font pression depuis des mois sur l'Union européenne pour qu'elle inscrive le Hezbollah sur cette liste.
Les Américains notamment attendent que soit rendu illégal le transfert de fonds au groupe chiite.
Une "source européenne" a assuré la semaine dernière au journal arabe basé à Londres, Al Hayat, que les conclusions de l'enquête impliqueraient sans aucun doute le Hezbollah.
Visiblement, l'Union européenne prépare Américains et Israéliens au fait que cette mise en cause ne modifie en rien sa positon à l'égard du Hezbollah.
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