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Confusion au sud-Liban, par Michaël Bar Zvi

Hassan Nasrallah

La plus grande confusion règne au sud Liban ces dernières semaines. Plusieurs raisons expliquent cette situation explosive à la frontière entre le Liban et la Syrie. Les combats font rage entre les rebelles et les forces du président Assad, et plus personne n'est en mesure d'estimer le nombre exact de victimes de part et d'autre. Mais il y a quelques jours, le commandement des rebelles a, d'un côté, adressé au Hezbollah des messages très clairs lui demandant de cesser son engagement auprès de Damas afin d'éviter son démantèlement après la chute d'Assad, et d'un autre côté il est sans aucun doute à l'origine de l'attentat contre le général iranien Hossam Khouch Navis à Damas. L'autre raison qui augmente la tension au sud Liban est la maladie du chef terroriste du Hezbollah. Depuis plusieurs mois, des rumeurs circulaient sur l'état de santé de Nasrallah, démenties par son entourage, puis par lui-même, lors d'une apparition télévisée la semaine dernière. Pourtant il semble que son état se soit aggravé et il aurait été transporté à Téhéran pour y être soigné. A la veille de négociations qui doivent s'ouvrir, à Moscou, entre les rebelles et le pouvoir syrien, cette nouvelle porte un sérieux coup au moral des partisans de l'axe Ahmadinedjad, Assad, Nasrallahn, moins d'un mois avant l'arrivée d'Obama dans la région et les annonces des experts sur l'enrichissement d'uranium par Téhéran, condamné même par les puissances les plus molles dans la lutte contre le nucléaire iranien. 



La tentative d'embraser le terrain en Israël, en lançant une troisième Intifada, sur la question des prisonniers ne semble pas avoir répondu aux attentes des forces extrémistes. Israël comprend qu'il doit maintenir le contact avec Abou Mazen et l'Autorité palestinienne, afin d'éviter qu'il perde totalement le contrôle de la rue et ne soit débordé par les terroristes du Hamas. La gestion des manifestations après le décès par crise cardiaque du prisonnier palestinien a permis d'éviter l'effusion de sang. Tsahal maintient ses relations avec les forces de sécurité palestiniennes, tout en montrant une présence imposante de soldats sur le terrain et en utilisant des moyens modérés de lutte contre les protestataires, canon à eau, tracteurs, fusils à pompe, balles en caoutchouc. Malgré les images diffusées par les médias, qui sont souvent trompeuses, le nombre de manifestants, hormis le cortège des obsèques, n'a pas dépassé les quelques dizaines. Le rapport d'autopsie, à laquelle ont assisté plusieurs médecins, qui sera publié officiellement aujourd'hui ou dimanche ne relève aucune trace de torture. La fracture de deux côtes serait due, et tout participant à un cours de secourisme cardiaque le sait, à la pratique d'une tentative de réanimation sur le patient. Abou Mazen n'a pas intérêt à montrer au président Obama qu'il est incapable de gérer l'Autorité palestinienne et une situation d'anarchie se retournerait contre lui aussi bien sur le plan intérieur qu'extérieur. Israël et les Palestiniens ont un intérêt commun à réanimer…, si possible le processus de paix, et non l'Intifada.

Michaël Bar-Zvi   Yod Het Be adar 5773

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