Leur intention avait été annoncée il y a plusieurs mois déjà, à présent, les
BRICS sont passés à l'action. Réunis en sommet annuel à Durban (Afrique du sud), les cinq principaux
pays émergents - Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud - ont arrêté, le 25 mars dernier, le principe de création d'
une banque de développement commune pour faire pendant à la Banque mondiale. Ces
BRICS pourrait être suivis par les 30 principaux marchés en devenir, qui, selon un dernier recensement, devraient enregistrer, en 2013, une
croissance globale de +5,1% après +4,7% l'an dernier.
Les pays émergents tentés par le protectionnisme?
Il faut noter néanmoins que le développement linéaire de ces économies émergentes ne peut masquer l'apparition de nouveaux risques que les entreprises ne doivent pas mésestimer, et qu'ont relevé plusieurs économistes spécialistes des
marchés émergents. En effet, forts d'un
patrimoine économique et financier de plus en plus important, les marchés émergents sont à la fois tentés par une
croissance plus autonome et le besoin de se protéger de l'extérieur. Si le protectionnisme n'est pas tout à fait nouveau en Chine, au Brésil ou en Russie, aujourd'hui, selon l'agence Coface spécialisée dans l'Assurance-crédit, l'Argentine, la Russie et l'Inde sont en tête des pays considérés comme protectionnistes. Derrière eux, le Brésil, maître dans la mise en place de barrières contre les capitaux spéculatifs ne se situe qu'au 8ème rang de ce classement derrière notamment la Chine (6e) et l'Indonésie (7e). A l'inverse, on note en revanche que le Mexique se range parmi les économies les plus ouvertes avec l'Afrique du sud. Aussi remarque-t-on une forme de
volatilité relativement maîtrisée quant au protectionnisme de l'ensemble des pays considérés comme les
pays émergents majeurs.
Les nouveaux défis des pays émergents
La difficulté rencontrée ces derniers mois et en somme, depuis la crise mondiale, par les marchés émergents, qui ont connu une baisse même relative de leur croissance, ont également amené les économistes et commentateurs à constater de nouveaux défis des pays émergents. En effet, dans leur phase de développement, nombreux sont ceux qui soulignent l'instabilité politique comme une zone de fragilité. L'absence de démocratie par ailleurs chez certains d'entre eux, ou le manque de démocratie ou démocratie très imparfaite chez d'autres, côtoyant des mœurs parfois incompatibles avec les droits élémentaires, comme les discriminations faites aux femmes par exemple, constituent également des limites à la bonne tenue économique et financière des marchés émergents et à leur progression continue. Nous avons en outre ici même fait remarquer les limites et questions d'éthique posées par les pays non démocratiques en appelant à plus de démocratie dans le tourisme, dans le luxe ou dans les affaires. Nous nous faisions là l'écho d'une tradition démocratique qui semble quelque peu montrer sa justesse ces derniers mois. En effet, les manifestations en Inde ou en Russie ou encore les grèves des mineurs en Afrique du Sud et sur les sites de traitements des métaux précieux, de l'or, de l'argent ou du cuivre, sont perçues de plus en plus comme la traduction des nouvelles demandes émanant des populations. La montée des frustrations, l'explosion du chômage, l'importance de la jeunesse ou encore les réseaux sociaux permettent d'exprimer les malaises ressenties par les populations des pays émergents qui ne connaissent pas les libertés offertes par les pays occidentaux. Au Venezuela, en Arabie Saoudite, en Iran ou encore en Algérie, en Egypte mais aussi au Nigeria, en Russie, au Kazakhstan ou encore en Chine, les experts constatent des demandes spécifiques de la population, même si le risque de voir ces demandes se transformer en rupture de nature politique n'est pas le même partout. ... http://p.ost.im/p/dxcpsH
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