Mahmoud Abbas (gauche) et John Kerry (droite) |
Entre Israël et les Palestiniens, plus ça change et plus c'est la même chose. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Dès qu'une négociation en cours semble progresser légèrement, le terrorisme palestinien reprend, provoquant victimes et dégâts, et engendrant une réaction de l'armée israélienne. A la veille de la libération de prisonniers palestiniens, on s'offusque de l'éventualité de nouvelles constructions israéliennes dans les territoires contestés. Par ailleurs, toutes les informations confirment que la reprise des attentats contre Israël est menée par les prisonniers libérés dans le cadre de l'accord Shalit. Même si nous ne sommes pas encore à la veille d'une nouvelle Intifada, Israël se trouve malgré tout pris une nouvelle fois dans ce même cercle vicieux. Israël a sans aucun doute les moyens de frapper durement les infrastructures du Hamas à Gaza, mais aujourd'hui le terrorisme dépasse cette région, il s'est étendu à la presqu'île du Sinaï où chaque jour les forces égyptiennes font face à des attaques violentes en provenance de groupes lourdement armés. Le Hamas et certains opposants à Abou Mazen s'installent en Judée-Samarie et plusieurs opérations menées par les services de sécurité israéliens, dont l'Autorité palestinienne avait connaissance, ont permis de mettre à jour l'existence de noyaux terroristes dans cette région. Une opération de grande envergure contre Gaza sonnerait sans aucun doute le glas de la négociation entre Israël et l'Autorité palestinienne et il n'est pas certain à ce jour que telle soit l'intention du Hamas. Celui-ci préfère attendre de voir l'accord-cadre proposé par John Kerry, dont on devrait connaître la teneur d'ici un mois, pour établir sa stratégie. Pendant ce temps, le Hamas renforce ses liens avec les Frères musulmans, dont la situation en Egypte devient complexe, mais qui compte sur le soutien des intégristes de Gaza pour reprendre son combat contre l'armée régulière et le général El Sissi. Le Hamas maintient une tension contre Israël en essayant d'éviter l'escalade, sachant aussi que les Etats-Unis ne laisseront pas Netanyahou dépasser le cadre de représailles ponctuelles pour le moment. Le Hamas semble avoir, lui aussi, appris à ne pas aller trop loin. Depuis le début de l'année 2013, il y a eu plus de 150 attaques terroristes contre Israël qui, heureusement, ont fait peu de victimes. Le gouvernement est en mesure de mener une négociation tout en combattant le terrorisme, à condition que celui-ci ne fasse pas beaucoup de victimes. Quatre tués en une semaine est un chiffre qui ne peut plus permettre à Netanyahou de négocier sans pression interne. Tout le monde est conscient de cette équation, Américains, Israéliens, mais aussi les Palestiniens. Dans un sens ou dans un autre, elle risque de changer dans les jours prochains.
Michaël Bar Zvi Kaf Guimel Be Teveth 5774
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