Lors de sa campagne électorale Donald
Trump a déclaré qu’il souhaitait transférer l’ambassade américaine à
Jérusalem. A ce jour on ne sait s’il honorera sa promesse ou pas. Ce
geste, cinquante ans après la réunification de la ville, aurait sans
aucun doute une portée symbolique pour le peuple juif, mais il est clair
qu’il peut avoir aussi des conséquences politiques que l’administration
américaine doit évaluer avant de prendre sa décision. En attendant
cette résolution, il est heureux de constater que la Maison Blanche a
repris un dialogue direct sur un ton plus amical avec Israël, et surtout
a décidé de mettre un terme à ce que l’on peut appeler l’Israël bashing dans
les institutions internationales.
Trump a nommé Nikky Haley comme
ambassadrice à l’ONU et cette nomination n’est pas un geste à la mode
féministe, comme certains de ses détracteurs l’ont affirmé. Nikky Haley
est une jeune femme au destin politique prometteur, première femme
gouverneur de Caroline du sud depuis 2010, âgée de 44 ans, fille
d’immigrants indiens, dont le nom de jeune fille est Nimrata Randhawa, a
fait adopter dans son Etat une loi contre le boycott d’Israël. On a
coutume de se moquer du caractère pusillanime de Donald Trump, et
pourtant dans le cas de Nikky Haley il a nommé une femme qui avait
soutenu ses adversaires dans les primaires, Rubio et Cruz, et qui
l’avait vivement critiqué sur la question du mur de séparation avec le
Mexique. Dès sa première intervention à l’ONU, on a compris qu’elle
n’était pas venue là pour faire tapisserie ou, comme la précédente
ambassadrice Samantha Powers, pour dire tout haut ce que Barack Obama
pensait tout bas. Lors de la dernière convention de l’AIPAC, Nikky Haley
a annoncé que les membres de l’ONU devaient maintenant savoir qu’il y
avait « un nouveau shérif dans la ville » et que l’organisation devait
se concentrer sur ses véritables missions. Elle a dénoncé le dénigrement
systématique d’Israël et invité ses partenaires a changé la culture de
cette organisation.
Nikky Haley a condamné le vote honteux des
Etats-Unis lors de l’adoption de la résolution 2334 au Conseil de
Sécurité, en affirmant que seule une position de faiblesse pouvait
expliquer qu’une grande puissance ne soutienne pas ses amis et alliés.
« C’est comme si on avait donné aux Américains un grand coup de pied au
derrière » a-t-elle déclaré. La veille de l’intervention de Nikky Haley à
la convention de l’AIPAC, le vice-président américain Mike Pence avait
dessiné les contours de la future politique américaine au Proche-Orient
autour de trois axes, le renforcement du soutien à Israël.
« L’engagement des Etats-Unis à la sécurité d’Israël n’est pas
négociable » a réaffirmé Pence, deuxièmement empêcher par tous les
moyens l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire et troisièmement aider Israël
et les Palestiniens à trouver un accord de paix par la négociation et
non pas en imposant une solution de l’extérieur. Il a expliqué que le
soutien à Israël n’était pas seulement une croyance à des valeurs
communes, mais que les deux Etats partageaient les mêmes intérêts
stratégiques. Il a également confirmé la nomination de David Friedman
comme nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Israël, et on le sait
celui-ci est un avocat juif de 57 ans, ami d’Israël depuis toujours et
favorable au renforcement des liens entre les deux pays. Que ceux qui se
languissent de Barack Obama lèvent le doigt !
30 mars 2017
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