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L'année 2014 au Proche-Orient, par Michaël Bar Zvi

John Kerry
L'année 2014 est-elle la charnière d'un nouveau Proche-Orient qui profile à l'horizon? Les douze mois à venir vont-ils changer la carte de la région? Apporteront-ils plus de calme et de sérénité ou bien plus de violences et de victimes? Les Américains ont décidé de mettre en priorité la négociation d'un accord entre Israël et les Palestiniens, parce que c'est probablement le seul dossier sur lequel ils peuvent faire pression sur les deux camps. John Kerry estime pouvoir obtenir un petit quelque chose qui laisserait la porte ouverte et permettrait de redorer le blason du locataire de la Maison Blanche. Il n'est pas impossible, non plus, que John Kerry décide de se présenter au sein du parti démocrate pour briguer la succession d'Obama. Sur les autre dossiers : l'Egypte, l'Iran, la Syrie et le Liban, la diplomatie américaine n'a qu'une influence limitée et partielle. Les mois de vérification des intentions de Téhéran sur la question du développement nucléaire vont s'achever dans quelques semaines et pour l'instant les progrès enregistrés par les observateurs ne sont pas significatifs et ne démontrent en rien que l'Iran a renoncé à l'arme atomique. Les deux sites principaux  d'enrichissement concernés par l'accord n'ont pas, à ce jour, véritablement cessé leur activité. En Egypte, la position américaine est peu compréhensible. Certes ils ne soutiennent plus les Frères musulmans, mais ils restent très réservés par rapport aux méthodes de l'armée, qui doit affronter chaque jour des rébellions armées dans toutes les provinces et surtout un regain du terrorisme dans la presqu'île du Sinaï, où Al Qaida s'infiltre de plus en plus pour construire sa force. La guerre civile syrienne déborde de plus en plus vers le Liban, mais le plus grave c'est que les principaux instigateurs de cette extension du conflit sont les alliés des Américains, à savoir l'Arabie Saoudite, mais surtout le Qatar, dont on a du mal à  comprendre la double stratégie. Cet émirat agit sur deux niveaux, le premier en développant des activités économiques, et parfois philanthropiques en occident, dont on connait bien les enseignes sportives, hôtelières et commerciales. Le second niveau est le soutien aux groupes les plus extrémistes qui agissent sur le terrain en Syrie. Dans la zone contrôlée par les djihadistes et où la Charia est rudement appliquée, le Qatar est le principal bailleur de fonds. Comment expliquer cette attitude et surtout le silence des chancelleries occidentales sur ce double jeu cynique? Encore une fois personne n'est dupe, et personne ne versera de larmes de crocodile sur la disparition subite de chefs terroristes du Hezbollah. Le seul problème c'est que les alliés de la Syrie, l'Iran , la Russie, la Chine et le Hezbollah ne l'entendent pas du tout de cette oreille et le Liban est au bord du chaos. Et comme la règle d'or au Proche-Orient est toujours la même : Gare aux faibles ! Ce sont une fois encore les chrétiens d'Orient qui risquent de payer immédiatement la note de la cécité des  chrétiens d'occident

Michaël Bar-Zvi   Het Be Chevat  5774  

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