Après le retour d’Israël parmi les fournisseurs de l’armée de l’air turque, vente opérée sur pression américaine et de Boeing, qui mettait fin à une interruption des ventes israéliennes en technologie de pointe vers la Turquie depuis l’affaire de la flottille du Mavi Marmara en 2010, la question d’une réconciliation israélo-turque refait surface malgré plusieurs échecs ces dernières années.
Auraient été également présents à cette réunion l’ancien Directeur du ministère des Affaires étrangères, le Dr. Joseph Ciechanover, qui a servi en tant que représentant israélien à la commission des Nations Unies qui a enquêté sur le Mavi Marmara en 2010, lorsque des soldats de Tsahal ont mené l’assaut sur une flottille turque terroriste qui cherchait à pénétrer dans la bande de Gaza. Des affrontements avaient eu lieu sur le pont de la flottille, tuant neuf citoyens turcs et blessant plusieurs soldats israéliens.
Après l’incident, les responsables turcs avaient réclamé des excuses officielles et l’indemnisation des familles des victimes ainsi que l’ouverture de la frontière entre Israël et la bande de Gaza comme conditions préalables à la normalisation des relations entre la Turquie et Israël, bien qu’Israël ne soit pas en paix avec le Hamas et qu’il existe une autre frontière au sud, avec l’Egypte.
Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu et l’ancien ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman avaient déclaré publiquement qu’Israël ne présenterait pas d’excuses, ce qui a conduit la Turquie à réduire son niveau de relations avec Israël au dernier rang diplomatique. En réaction, Israël a commencé à regarder un peu plus du côté de Chypre, dont la moitié de l’île est encore aujourd’hui par la Turquie et où aucune flottille ne tente de pénétrer.
Mais à présent, Netanyahou aurait apparemment tenté secrètement un certain nombre de fois d’arriver à un compromis avec la Turquie. Il a envoyé des représentants pour tenter de trouver une solution, mais tous les efforts ont échoué.
Selon le reportage d’Aroutz 2, la pression sur Israël pour résoudre le conflit avec la Turquie s’est intensifié, conduisant à la visite du président américain Barack Obama en Israël en mars.
Aroutz 2 a également signalé qu’en septembre 2012, Tzipi Livni (devenue depuis présidente du parti Hatnuah), aurait essayé d’organiser une réunion avec le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu, mais que sa demande aurait été refusée.
Dans le même temps, le quotidien turc Radikal rapporte qu’Israël pourrait présenter des excuses pour les "erreurs opérationnelles" au cours de l’incident de la flottille avant qu’Obama n’arrive pour sa visite. Ces "excuses partielles" seraient apparemment le résultat de négociations secrètes entre les deux pays.
Israël s’est dit prêt à répondre à la demande d’indemnisation, et le rapport de Radikal a ajouté que la Turquie a décidé de fermer les yeux sur l’ouverture totale de la frontière entre Israël et Gaza pour les marchandises.
Divers experts ont noté qu’Israël et la Turquie partagent un intérêt commun dans un retour à la normalisation des relations et la nécessité de coordonner leurs efforts en réponse à l’évolution de la situation en Syrie.
Misha Uzan - JForum / Correspondant spécial en Israël
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