Avec Les démons de l'île Saint Louis, de Peter Burley, les éditions Kero signent un nouveau roman plein de suspense qui nous fait plonger au cœur … de la Seine.
Découvrir Les Démons de l'île Saint Louis de Peter Burley
Le titre même du livre ne nous donne pas une idée précise de son contenu. Les démons de l'île Saint Louis évoquent au mieux une vague histoire de crime en plein Paris, comme on en fit autrefois sur Venise, au pire une vulgaire histoire de petits bons hommes visqueux assoiffés de sang. La couverture nous rassure vite en évoquant un Paris paisible, ce que Mark Villiers, le personnage principal et narrateur, admire tout particulièrement. Mais la quatrième de couverture et même le début du livre sont encore loin de nous faire imaginer jusqu'à qu'à quel point l'enquête va nous emmener. D'une simple histoire de journaliste paumé et un peu raté qui repense au seul grand succès qu'il ait jamais eu, il y a vingt ans, avant de retomber dans l'oubli, on débouche sur un véritable polar plein de suspense avec les quelques ingrédients qui suffisent à nous scotcher : le narrateur observateur mais peu sûr de lui, Mark Villiers, le flic costaud et sportif, René Gaudin, le trafiquant bien informé, Gilbert le Jaune, quelques jolis femmes pour éveiller l'appétit du lecteur masculin – Marie-Laure, Sandrine, et même sa mère – et une part de mystère qui durera jusqu'au bout du livre : André Laperrière, Simon Richards ou encore le directeur de la préfecture de police Meunier.
Découvrir Paris avec Les Démons de l'île Saint Louis de Peter Burley
Les Démons de l'île Saint Louis de Peter Burley est aussi un ouvrage qui permet de découvrir Paris en filigrane, de redécouvrir la ville lumière ou simplement de se balader un peu au cœur d'un des plus beaux quartiers de Paris. Issu d'une longue lignée anglaise, Peter Burley nous fait partager les quartiers qu'il aime, la Seine bien sûr, et, à travers le personnage de Mark Villiers, le côté incertain de l'homme. La principale réussite de l'auteur, au-delà de l'histoire et du suspense, ce qui est sans doute le plus important dans un roman, est de réussir à nous faire avoir de l'empathie pour son personnage, Mark Villiers, journaliste anglais plutôt raté, qui se morfond sur son sort. Celui dont l'article ne verra le jour, en réalité, que sous la forme du livre que nous lisons et qu'il nous raconte.
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