Israël et l'eau, par SIONA
LETTRE OUVERTE à MONSIEUR LIONEL LUCA
Député des Alpes Maritimes
Président de la Mission d’Information sur la Géopolitique de l’eau
Assemblée Nationale
Paris, le 20 Janvier 2012
Monsieur le Président,
Permettez-nous de vous faire part de notre surprise et de notre consternation devant le rapport de la Mission d’information parlementaire que vous avez présidée, sur la géopolitique de l’eau, portée par la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale qui l’aurait adopté à l’unanimité.
Une lecture attentive de ce document élaboré par le Rapporteur, le Député Jean Glavany, nous fait constater un certain nombre d’inexactitudes qui nous interrogent sur les sources d’information de la Commission sur l’eau et sur son objectivité. M. Glavany nous apprend avoir passé « une petite semaine » au Moyen-Orient, ce qui peut expliquer ses conclusions hâtives, mais ne justifie pas ses propos malveillants.
Comment expliquer que ce rapport, censé concerner l’ensemble de la planète, se soit arrêté aussi démesurément sur le conflit Israélo-palestinien. Israël est mis systématiquement en accusation et un encadré est dédié à « l’apartheid » que pratiqueraient les Israéliens à l’encontre des Palestiniens ! Cela est inadmissible.
Dans la partie traitant du Proche-Orient, un des premiers paragraphes qui s’intitule « Israël et la conquête de l’eau… », on sous-entend que les guerres menées par Israël étaient motivées par…l’appât de l’eau, que l’opération « Paix en Galilée » engagée par Israël en 1982, n’avait pour but que de prendre possession du barrage de Karaoun et de piller les ressources aquifères du Liban, alors qu’il s’agissait de guerres purement défensives.
Il est encore écrit qu’ « au total, l’eau naturelle d’Israël provient pour plus de la moitié, de ses frontières d’avant 1967 et un quart des territoires occupés de Gaza et de Cisjordanie », en feignant d’oublier que Gaza est libre depuis 2005, date à laquelle le Premier Ministre Sharon l’a faite évacuer sans condition.
Il n’y aurait pas de blocus à Gaza si les palestiniens du Hamas n’en avait pas fait une base d’agression permanente contre Israël.
Il est notoire que les milliards d’euros attribués à Gaza par l’Union Européenne ne sont allés ni dans la construction d’infrastructures destinées aux eaux usées, ni dans la rénovation de systèmes de distribution d’eau, mais dans la constitution d’un arsenal militaire, dans la contrebande d’armes et dans la fabrication de roquettes dont plus de 680 sont tombées en territoire Israélien pendant la seule année 2011.
Le rapport parle de catastrophe de la Mer Morte en passant sous silence les efforts considérables d’Israël pour sauvegarder cette mer à travers un véritable plan de sauvetage.
Il invoque en plusieurs endroits les technologies de l’eau, mais il ne fait jamais état des technologies qu’Israël transfère aux palestiniens et aux jordaniens. Il ignore le plan de sauvegarde du Jourdain qui a été mis en place par Israël en collaboration avec les Jordaniens et l’autorité palestinienne. La consommation d’eau par habitant palestinien dans le secteur domestique est plus élevée que le minimum défini par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Dans chaque pays du monde des seuils ont été fixés par convention pour qualifier le degré d’adéquation de la quantité d’eau et du nombre d’habitants. Le seuil de pénurie en eau est fixé à 1.700 m3 par habitant et par an. La pénurie est considérée comme critique en dessous de 500 m3. Israël a 245,1 m3 par an et par habitant !
Le rapport prétend aussi que le « Lac de Tibériade » est, utilisé par Israël pour déverser déchets et eaux industriels, alors que le Lac de Tibériade est l’une des principales ressources en eau potable d’Israël que ce pays protège particulièrement.
Toutes ces précisions et bien d’autres aussi importantes figurent dans une étude produite par l’Université Hébraïque de Jérusalem, sous la direction du professeur H. Gvirtzman.
Elles auraient pu inspirer les conclusions de la commission parlementaire et lui éviter bien des dérapages.
Monsieur le Président, nos parlementaires ont parfaitement le droit de critiquer Israël et ils ne s’en privent pas, mais c’est bien autre chose que rapporte votre mission…C’est une charge violemment anti-israélienne à travers une accumulation de contre-vérités et d’une mauvaise foi évidente.
Le mot « apartheid » est inacceptable, c’est une faute morale, une posture grave indigne d’un document officiel produit par les honorables Députés de l’Assemblée Nationale.
Nous vous remercions vivement pour l’intérêt que vous porterez à notre lettre en souhaitant connaitre les mesures que vous comptez prendre pour réparer cette injustice.
Roger Pinto Eric-Simon Hanoune
Président de SIONA SIONA Nice Côte d’Azur
…/...
5, rue Rougemont - 75009 PARIS
( 01 42 46 04 34 Fax 01 42 46 01 91 siona2@wanadoo.fr
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