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Bonne et mauvaise foi quant au reportage Al-Dura

Encore une fois, ce qu’on appelle communément « l’Affaire Al-Dura » revient sur le devant de l’actualité concernant le conflit proche-oriental. Le chirurgien Yehuda David vient d’être relaxé en appel du procès que lui a intenté, du fond de la bande de Gaza, Jamal Al-Dura. Le docteur avait comparu une première fois le 08 février 2011 pour diffamation suite à une interview réalisée par le journaliste Clément Weil-Raynal et diffusée dans l’hebdomadaire Actualité juive dont le directeur Serge Benattar (z’’l) vient de disparaître.
Affaire Al-Dura

Analyse librement reproductible si accompagnée de la mention de l’url suivante : http://victor-perez.blogspot.com/2012/02/bonne-et-mauvaise-foi-quant-au.html


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Victor PEREZ
  

Le grief reposait sur l’affirmation que les blessures et les cicatrices de Jamal A-Dura ne résultent point de la fusillade du 29 septembre 2000 mais d’une intervention chirurgicale effectuée en 1994 par Yehuda David lui-même à l’hôpital de Tel-Hashomer  en Israël.

Selon les passages du jugement de la Cour d’appel, relevés par Charles Enderlin sur son blog (1), « la cour a estimé que le médecin ‘’ disposait d’une base factuelle suffisante’’ pour ‘’ émettre des doutes sur le lien de causalité entre la fusillade de Netzarim et les blessures de la partie civile à la main droite et à la jambe gauche ‘’». De par sa relative prudence « il pouvait bénéficier de la bonne foi en s’exprimant  ‘’dans le cadre d’une polémique sur un sujet d’actualité’’ ».

D’où la décision du tribunal de le relaxer de toutes diffamations. De par celle-ci, il y a donc matière à supposer, à douter que le ‘’scoop’’ de l’an 2000 de l’envoyé permanent de France 2 n’est pas, à priori, de l’information factuelle. Le doute, quant aux blessures de Jamal, est donc, de ce fait, confirmé par le tribunal malgré que Charles Enderlin conclut sur son blog que « L’arrêt ne permet donc pas à Yehuda DAVID d’affirmer que la cour a constaté des mensonges de la part d’AL DURA ».

A cela, tout quidam un tantinet sérieux répliquera que la cour n’a pas assuré, non plus, de l’authenticité de la version du journaliste.

Autre procès ! Philippe Karsenty avait affirmait publiquement que ce même ‘’reportage avait été truqué’’. Que l’Affaire A-Dura n’était, en fait, qu’une ‘’mise en scène’’ parmi d’autres, les ‘’Palestiniens’’ étant passés maître en Pallywood. Il fut donc, lui aussi, poursuivi pour diffamation.

En Appel, il fut lui aussi relaxé.

Selon les parties du jugement, relevées par Enderlin sur son blog (2), « La Cour d’appel, en revanche, contrairement au tribunal de première instance, a estimé que Mr. Karsenty était en droit de critiquer virulemment ce reportage, le sujet ayant créé une émotion particulière et, reconnu qu’il avait procédé à une enquête qui permettait à la Cour d’appel de lui reconnaître le bénéfice de labonne foi ».

Là, encore, la bonne foi fut reconnue ! Là encore le doute quant à la véracité du meurtre de Mohamed Al-Dura est confirmé par la relaxe.

Là encore, Charles Enderlin pourrait commenter que ‘’la cour n’a pas tranché sur le fond’’, ‘’ce qui ne permet donc pas à Philippe Karsenty d’assurer qu’il s’agit d’une mise en scène’’.

A cela, tout quidam un tantinet sérieux répondra, de nouveau, que l’authenticité du reportage n’est pas non plus certifiée par cette Cour d’appel. D’autant plus lorsque l’avocat général de la Cour de Cassation Jean Berkani, saisie aussitôt par France 2 et Charles Enderlin, recommande le rejet du pourvoi !

Un rejet qui, s’il venait à se confirmer le 28 février prochain, assurerait sans aucune contestation de la bonne foi de ceux qui dénoncent un certain manque de déontologie chez France télévisions.

Face à cette bonne foi, il y a évidemment la mauvaise. Pour la dénicher, il suffit, sans se torturer les méninges, de se poser quelques simples questions.

- Pour quelles raisons les rushs n’ont pas été rendus publics dès que la contestation fut révélée ?

- Pourquoi Jamal-Dura, partie civile contre le Docteur Yehuda David, ne s’est pas présenté devant la cour pour authentifier les blessures ?

- Qu’est-ce qui freine France Télévisions à installer la commission d’enquête décidée en concert avec le CRIF ?

Qu’y a-t-il à cacher pour agir ainsi ?

Trois interrogations élémentaires, parmi tant d’autres, qui installent définitivement dans l’esprit de tout un chacun la mauvaise foi, et donc le doute quant à l’honnêteté intellectuelle du camp qui refuse tout questionnement sur ce ‘’reportage’’ dont on peut alléguer dorénavant sans aucune crainte de procès, faute d’explications satisfaisantes, qu’il n’est qu’une mise en scène.

Victor PEREZ ©


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