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Michaël Bar Zvi. Chronique du 15 mars 2012. Attaques à répétition

Le retour d'un calme relatif au sud d'Israël ne doit pas nous bercer d'illusions, car derrière ces attaques se profile une stratégie évidente de l'Iran d'entraîner Israël dans une spirale de représailles, qui permet de faire oublier le développement de son arsenal nucléaire.


Il ne fait aucun doute que dans quelques jours d'autres groupes proches de Téhéran vont à nouveau provoquer Israël. Il est probable, eu égard aux maigres résultats obtenus et surtout au vu de la riposte à la fois ferme et mesurée de Tsahal, que ces agressions viendront de la part du Hezbollah au Liban. L'unique raison pour laquelle le Hezbollah n'a pas encore à ce jour pris d'initiative est la situation en Syrie, mais les revers des insurgés à Homs et Idlib, laissent maintenant le champ libre aux terroristes pro-iraniens, qui pouvaient craindre une intervention de la Turquie ou des forces occidentales alliées aux pays du Golfe. Les services de renseignements israéliens ont observé ces derniers jours la présence de haut responsables politiques iraniens à proximité de la frontière israélienne, venus inspecter les systèmes de sécurité. Ces mouvements ont été jugés suffisamment inquiétants pour inciter les américains à dépêcher sur place un émissaire pour examiner la situation avec l'état-major israélien, l'adjoint d'Hillary Clinton pour les questions militaires, Andrew Shapiro. Cependant, malgré ces graves menaces, l'entourage du président continue à propager des rumeurs accusant Israël, entre autres, de l'augmentation du prix du pétrole. Si vous n'avez pas compris le raisonnement, je le résume brièvement, les sanctions prises à l'encontre de l'Iran ont été appliquées suite à la menace israélienne d'attaquer les centrales nucléaires, et ont eu pour conséquence la baisse des exportations iraniennes. Si Israël annonçait qu'il abandonne l'option militaire le prix du brut baisserait.  Elémentaire, mais tout de même un peu léger comme réflexion à long terme. Ce n'est pas du chantage nous dira-t-on mais du pragmatisme. Le même qui a présidé à la brillante politique de Barack Obama de laisser les islamistes prendre la place des régimes dictatoriaux dans les pays arabes, au nom des valeurs de la démocratie. Le même pragmatisme qui permet à Obama de se présenter à la fois comme le représentant des couches les plus défavorisées et  comme celui des banquiers de Wall Street, comme l'allié indéfectible d'Israël et l'instigateur d'association comme Jstreet  accusant l'Etat juif d'actes immoraux. C'est grâce à ce pragmatisme que le président affirme d'une part qu'il ne négocie pas avec l'Iran et d'autre part entame des discussions avec le gouvernement. A court terme, ce pragmatisme est une dangereuse tentation, mais durablement, je reste persuadé que Nos Sages avaient raison de dire que l'homme droit reste celui dont la bouche et le cœur ont la même parole.
Michaël Bar-Zvi   Khaf Alef be adar 5772 

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