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Plus personne à Tsahal?


Pour la première fois depuis des années Tsahal manque de combattants. A l’heure où le nouveau gouvernement mène une lutte pour le recrutement des haredim, l’armée israélienne se retrouve face à une ronde de recrutement en mars 2013 trop petite, une diminution de la motivation des nouvelles recrues et donc une pénurie de centaines de combattants. L’armée a toutefois promis que le problème serait bientôt résolu.

Jusqu’à présent, la direction des ressources humaines de l’arméeréussissait à combler les écarts entre les besoins des forces armées et le nombre de recrues qui pouvaient et voulaient se joindre aux unités de combat. Bien que des lacunes existent dans chaque cycle de recrutement, celui de mars 2013 a constaté un trou inhabituel.

Le Personnel gérant les ressources humaines avait conscience de ce problème depuis longtemps dû principalement à des raisons démographiques. Selon les prévisions de Tsahal, le problème sera résolu en 2016.

Toutefois il ne s’agit là encore que de problèmes démographiquestemporaires et non de problèmes idéologiques majeurs. Que se passerait-il – et c’est ce qui se passe de plus en plus depuis une vingtaine d’année – si devenir combattant perdait de sa valeur ? Nul n’ignore en Israël la place que peut prendre un bon poste à l’armée dans un cv israélien, toutefois d’autres considérations entrent en jeu. D’une part l’armée n’est plus le seul mode d’ascension sociale, loin de là – le high tech peut en être un autre par exemple -, d’autre part ne faut-il pas voir dans la transformation du rapport à l’armée chez de nombreux Israéliens le résultat d’un processus complexe de contestation du modèle de l’armée populaire des débuts du sionisme, qui s’exprime sous des formes diverses et variées : pacifisme, désintérêt, préférence pour une autre voix, modes alternatifs, ou encore sentiment que l’Etat ne soutient plus ses soldats (ce sentiment s’est exprimé par exemple récemment lorsque le gouvernement a choisi de présenter des excuses à la Turquie pour l’affaire du Mavi Marmara alors même que les soldats qui se sont défendus ont le sentiment d’avoir agi exactement comme ils le devaient).

Pour le moment, il ne s’agit encore que d’un écart variant entre 100 et 300 combattants manquants dans certaines unités pour un total manquant de 500 soldats, écart qui devrait être compensé dès les prochains mois, selon le personnel de l’armée, qui a précisé au journal Maariv qu’il lui faudrait juste un peu plus de temps pour remplir ses effectifs, admettant simplement un cycle "plus difficile".
Le chef de la Division de planification, le major-général Nimrod Sheffer, a précisé en outre lors de la conférence annuelle de l’Institut d’études de sécurité nationale, que les forces d’une bataille armée était aujourd’hui d’environ la moitié de ce qu’elles étaient il y a 30 ans. Schaeffer a néanmoins admis également que le manque de soldats s’expliquait aussi par la baisse de mobilisation sociale, ce qui constituait un nouveau défi pour Israël.

Misha Uzan - JForum / Correspondant spécial en Israël

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