Deux légionnaires français ont été tués jeudi en Afghanistan par l'Armée nationale afghane, c'était "le tir délibéré d'un soldat afghan de l'ANA".
Afghanistan |
Par muzan pour Francis-info
C'est bien un tir de l'armée d'Afghanistan
Les deux soldats français ont été tués "par un homme vêtu d'un uniforme de l'armée afghane" avait annoncé les forces de l'OTAN, dans la province de Kapisa, au nord-est de Kaboul, région très infiltrée par la rébellion des talibans. 78 soldats français ont trouvé la mort en Afghanistan. Cette fois c'est l'armée afghane qui les a tués.
Tristesse pour les soldats, tristesse pour l'Afghanistan
Le Quay d'Orsay, le premier ministre et le président de la République française ont présenté leur "tristesse" et leur condoléances au familles. Au cours d'une mission d'appui au profit de l'Armée nationale afghane (ANA), en vallée de Tagab, ces deux sous-officiers ont été mortellement touchés par le tir délibéré d'un soldat afghan de l'ANA" a indiqué le communiqué de l'Elysée. Néanmoins Gérard Longuet, ministre de la défense, affirme que "Cet incident isolé ne remet en aucun cas en cause le processus de transition initié visant à confier les responsabilités de sécurité à l'Armée nationale afghane".
L'Afghanistan de la charia
Il n'y aura donc pas de remise en cause des opérations ni de l'armée en Afghanistan. D'autant que toutes les forces de l'OTAN, américaines comprises, seront parties fin 2014. Alors jusque là, on fera comme si tout allait bien et on parlera d'incidents isolés. On fera fi de l'entrisme taliban au sein de l'armée voire de la radicalisation de l'armée elle-même en Afghanistan. On fera fi de la volonté de la population d'instaurer la charia, comme en Lybie, comme en Egypte, voire comme au Maroc ou en Tunisie. On continuera à se dire qu'il n'y a que quelques groupes extrémistes qu'il faut écarter, que les choses vont se calmer, que l'extrême majorité des musulmans dans le monde sont des démocrates ou que les islamistes sont une minorité qui n'a jamais lu le Coran. On continuera à ne pas penser le problème, à penser avec une échéance de 4 ou 5 ans, celle des prochaines élections. S'il y a bien un défaut qu'on peut constater à présent au sein des démocraties occidentales, la plupart d'entre elles en tout cas, c'est l'incapacité à voir plus loin. L'absence de doctrine en Lybie et en Afghanistan n'en sont que deux exemples criants.
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